nom masculin
(lat. calendarium, registre de comptes, de calendae, calendes)
Selon le phénomène astronomique pris pour référence, on distingue trois types fondamentaux de calendriers : solaire, lunaire, luni-solaire.
Les types de calendriers.
Les calendriers solaires sont fondés sur le cycle des saisons, c'est-à-dire sur la période de révolution de la Terre autour du Soleil. L'année comporte 365 jours, répartis en 12 mois, mais un ajustement périodique est nécessaire (années bissextiles) pour tenir compte du fait que la durée réelle de l'année des saisons est, en moyenne, de 365,25 j environ. Dans les calendriers solaires primitifs (notamm. en Égypte), l'année ne comportait que 360 jours (calendriers vagues), peut-être en liaison avec la division du cercle en 360° et la numération sexagésimale, et on lui adjoignait 5 jours supplémentaires, dits épagomènes.
Les calendriers lunaires, tel le calendrier musulman, sont fondés sur le cycle des phases de la Lune. L'année comporte 12 mois de 29 ou 30 jours alternativement et totalise 354 jours, soit un nombre entier de lunaisons. L'écart de 11,25 j environ avec l'année solaire provoque très vite une dérive des mois à travers les saisons.
Les calendriers luni-solaires, tels le calendrier juif ou le calendrier chinois traditionnel, combinent les deux précédents. Les années n'ont pas toutes le même nombre de jours mais, périodiquement, le nouvel an se reproduit à la même époque du cycle des saisons.
Le calendrier civil actuel.
De type solaire, il dérive du calendrier romain, réformé en 46 av. J.-C. par Jules César (calendrier julien). Celui-ci, en introduisant une année bissextile tous les 4 ans, aboutit à une durée moyenne de l'année civile de 365,25 j. Or, l'année astronomique des saisons (année tropique), fondée sur la révolution de la Terre autour du Soleil, est sensiblement plus courte (365,242 2 j). Au cours des siècles, l'écart n'a donc cessé de se creuser : au XVIe s., il atteignait 10 j, entraînant une dérive correspondante des dates de début des saisons. La réforme opérée en 1582 par le pape Grégoire XIII (calendrier grégorien) a rétabli la concordance (le lendemain du jeudi 4 oct. 1582 fut le vendredi 15 oct.) et permis d'éviter une nouvelle dérive trop rapide en supprimant certaines années bissextiles (la dernière année de chaque siècle n'est bissextile que si son millésime est divisible par 400). Ainsi ne subsiste plus désormais qu'une très faible erreur, de l'ordre de 1 jour en 3 000 ans.