Issu d'une riche famille, gagné aux idées de la Révolution française, il participe à l'insurrection anti-espagnole et fait proclamer l'indépendance du Venezuela en 1811. La réaction espagnole l'oblige à l'exil. Il remporte la victoire de Taguanes (1813) et entre à Caracas, où il reçoit le titre de Libertador, puis de dictateur (1814). De nouveau contraint à l'exil, il rédige la charte de la Jamaïque, programme pour une Amérique indépendante, avec des régimes républicains et une alliance entre les peuples américains.
De retour au Venezuela (déc. 1816), il établit un gouvernement à Angostura, où il convoque en 1819 un congrès constituant qui l'élit président de la république du Venezuela. Après les victoires de Boyacá et de Carabobo sur les Espagnols, il fédère sous le nom de Grande-Colombie les régions libérées : Nouvelle-Grenade, Venezuela puis Équateur (où son lieutenant Sucre remporte la victoire en 1822). Puis il entre à Lima, est proclamé dictateur du Pérou (1823) et y assoit son autorité par les victoires de Junín et d'Ayacucho (1824). Dans le Haut-Pérou, qu'il libère, est créé l'État de Bolivie, d'après le nom de Bolívar, qui, président de trois républiques (six États aujourd'hui), est au zénith de sa gloire. Ambitieux, il rêve de constituer une vaste confédération, ou république, des États-Unis du Sud, régie par des institutions stables. Mais les tendances centrifuges et l'anarchie des nouveaux États font échouer son projet. Il démissionne en 1830, peu avant sa mort.