Disciple de Mallarmé, il commence par publier des poèmes symbolistes, puis se tourne vers l'étude des mathématiques et de la philosophie : il cherche alors à établir l'unité créatrice de l'esprit se manifestant dans les arts comme dans les sciences (Introduction à la méthode de Léonard de Vinci, 1895). Dans Monsieur Teste (1896), il se crée un personnage guide, ennemi des apparences et des facilités intellectuelles. En 1917, il retrouve la poésie avec la Jeune Parque et poursuit dès lors ses réflexions sur la langue, la peinture, la musique et les sciences, qu'il expose dans des essais (Variété, 1924-1944), des dialogues (Eupalinos ou l'Architecte, 1923 ; l'Âme et la Danse, 1923), tout en recueillant ses poèmes de jeunesse dans l'Album de vers anciens (1920) et ses poèmes de maturité dans Charmes (1922), où figure le Cimetière marin. Il aborde également le théâtre (Mon Faust) tout en prenant position sur les problèmes de son temps (Regards sur le monde actuel, 1931). Après sa mort ont paru ses Cahiers, fruit des réflexions de toute une vie. (Acad. fr.)
