Jordanie (nom féminin)

État de l'Asie occidentale, à l'est d'Israël ; 92 000 km2 ; 10 101 694 habitants (Jordaniens). CAPITALE Amman. LANGUE : arabe. MONNAIE : dinar jordanien.

GÉOGRAPHIE

La majeure partie du pays est formée d'un plateau désertique parcouru par quelques nomades. Le Nord-Ouest, un peu moins aride, porte des céréales, mais le fossé du Jourdain irrigué (canal du Ghor oriental) a des cultures fruitières et légumières. Toutefois, la population est aujourd'hui urbanisée à 84 %, concentrée surtout dans l'agglomération d'Amman. L'industrie, en dehors de l'agroalimentaire et surtout de l'extraction des phosphates (base des exportations avec les produits textiles), est peu développée. La balance commerciale est très lourdement déficitaire. Les revenus du tourisme et les envois des émigrés n'équilibrent pas la balance des paiements. Le pays compte une forte proportion de Palestiniens, malgré l'abandon de la Cisjordanie, et accueille plus de 600 000 réfugiés syriens ayant fui la guerre civile.

HISTOIRE

La Jordanie est issue de l'émirat de Transjordanie créé en 1921 à l'est du Jourdain et placé sous tutelle britannique. Érigé en royaume en 1946, cet État prend une part active à la guerre opposant à partir de 1947 Arabes et Israéliens, et annexe la Cisjordanie (territoire situé à l'ouest du Jourdain et faisant partie de l'État arabe prévu par le plan de partage de la Palestine adopté par l'ONU).

1949. Le nouvel État prend le nom de royaume hachémite de Jordanie.

1952. Husayn devient roi.

1967. Au terme de la troisième guerre israélo-arabe, la Cisjordanie est conquise et occupée par Israël.

1970. Les troupes royales interviennent contre les Palestiniens, qui sont expulsés vers la Syrie et le Liban. Après la guerre israélo-arabe d'oct. 1973, la Jordanie renoue progressivement avec les Palestiniens.

1988. Le roi Husayn proclame la rupture des liens légaux et administratifs entre la Jordanie et la Cisjordanie.

1994. La Jordanie signe un traité de paix avec Israël.

1999. Mort du roi Husayn. Son fils aîné lui succède sous le nom d'Abdallah (Abdullah) II.

Depuis 2011. Afin de prévenir une extension des révolutions populaires (« printemps arabes »), le roi affiche une volonté de réforme.