Les peuples barbares. Ce sont essentiellement des Germains : sur les rives de la mer du Nord vivent les Jutes, les Angles, les Saxons, les Frisons ; plus au sud, les Francs et les Alamans ; derrière eux, les Burgondes et les Vandales (sur le Danube moyen), voisins des Suèves, localisés sur l'Oder, où ils jouxtent les Lombards ; les Goths sont divisés en deux groupes politico-militaires : les Wisigoths et les Ostrogoths.
Rome face aux Barbares. Prenant conscience du danger germain, Rome organise solidement ses frontières naturelles (Rhin-Danube), qu'elle couvre d'une ligne fortifiée, le limes. Les Romains réussissent difficilement à refouler la série d'invasions du IIIe s. La lutte fait apparaître l'insuffisance de l'armée romaine. Le recrutement national étant faible, les empereurs font alors appel à des mercenaires barbares et en viennent même à confier la défense des frontières à des peuples barbares : liés à Rome par un traité, ceux-ci occupent des terres romaines et fournissent des contingents de soldats (fédérés). Mais cette politique ouvre la voie aux grandes invasions qui vont ravager l'Empire romain d'Occident du IIIe s. au Ve s. Au début du VIe s., ce dernier a disparu. Un monde mérovingien, gothique, lombard a pris la succession de la Gaule, de l'Espagne et de l'Italie romaines.