volcan [vɔlkɑ̃] 

nom masculin

(it. volcano, lat. Vulcanus, Vulcain, dieu du Feu)

  1. Relief résultant de l'émission en surface de produits à haute température issus de l'intérieur de la Terre, qui montent par une fissure de l'écorce (cheminée) et sortent par une ouverture génér. circulaire (cratère) : Volcan éteint. Volcan en activité.
  2. Être sur un volcan, être dans une situation dangereuse.

L'origine des volcans.

L'intérieur du globe terrestre est essentiellement à l'état solide ; les volcans résultent d'une fusion partielle de matériaux profonds de l'écorce, dans des conditions particulières, fusion qui produit un magma. Les zones où celle-ci a lieu sont liées à la dynamique du globe et la distribution des volcans à la surface de la Terre est expliquée de façon cohérente par la tectonique des plaques.

L'activité volcanique.

Les éruptions magmatiques peuvent revêtir deux formes : effusive (émission de laves par des fissures) ou explosive. Cela dépend de la température et de la composition chimique du magma, paramètres qui déterminent la viscosité et les conditions de dégazage. Les magmas les moins riches en silice, comme les magmas basaltiques, sont les plus fluides. Les gaz dissous qu'ils contiennent s'en échappent facilement et le magma s'épanche en coulées dont la vitesse peut atteindre 100 km/h. Lorsque le magma est plus visqueux et dégazé avant d'atteindre la surface, il peut y avoir formation de dômes d'aiguilles de lave ou de coulées très lentes. En 1902, la montagne Pelée en Martinique fut ainsi coiffée d'une aiguille d'environ 300 m de hauteur.

Il y a activité explosive lorsque la montée du magma très visqueux s'accompagne de la détente brutale des gaz. Durant ces explosions, le magma se morcelle et donne des pyroclastites (cendres, lapilli, scories, ponces, etc.) ou des écoulements pyroclastiques (émulsions gazeuses chargées de pyroclastites en suspension). Parmi ces activités explosives, on distingue les « nuées ardentes », nuages brûlants de vapeur d'eau et de cendres, qui dévalent les pentes du volcan, et les « ignimbrites », coulées pyroclastiques qui se déposent à très haute température, se soudent puis se solidifient. Les émissions sont souvent monstrueuses, ce qui provoque, après éruption, l'effondrement du toit de la chambre magmatique, produisant une dépression circulaire, la caldeira. Ces éruptions, extrêmement dangereuses, sont celles qui causèrent, dans le passé, le plus de morts et de dégâts, soit de façon directe (montagne Pelée), soit par les tsunamis qu'elles provoquèrent (Krakatoa, 1883).

Les éruptions phréatiques sont causées par la libération soudaine d'une grande quantité de vapeur d'eau à pression et température élevées (plusieurs centaines de degrés) provenant du chauffage des eaux phréatiques par le magma. Sous l'effet de la pression, la vapeur jaillit, entraînant et projetant en l'air des blocs et des poussières rocheuses arrachés aux parois. Ces éruptions mettent en œuvre des énergies considérables.

Les éruptions phréatomagmatiques résultent de la rencontre d'un magma et d'eaux superficielles qui se vaporisent à son contact. Cela provoque une élévation brutale de la pression, qui se libère sous forme d'explosion. Ces éruptions sont caractérisées par l'émission de nuages de vapeur d'eau, contenant des matériaux en suspension, et de nuées radiales et rasantes.