Historique.

Les moyens techniques permettant aux hommes de communiquer à distance se sont développés, dès la Révolution française, avec l'invention du télégraphe optique en 1794 par l'ingénieur français Claude Chappe. Fondé sur un dispositif technique rudimentaire – trois planches articulées montées sur un sémaphore visible à plusieurs kilomètres –, le télégraphe Chappe a posé les bases de l'infrastructure des grands réseaux de télécommunications modernes. Le télégraphe électrique (conçu par l'Américain Samuel Morse en 1837) a donné la disponibilité 24 heures sur 24 et l'extension qui manquaient à ce réseau. Le système téléphonique, mis au point par Alexander Graham Bell aux États-Unis en 1876, a rendu possible la communication directe de la voix humaine à l'échelle d'un pays, puis d'un continent. Le XX^e siècle a vu naître les grandes techniques de diffusion de masse : radiodiffusion au lendemain de la Première Guerre mondiale, télévision après 1945 – dont l'offre de programmes s'est élargie grâce à la diffusion par câble, par satellite et par Internet. Depuis les années 1990, le développement des technologies numériques de transmission et l'avènement d'Internet ont entraîné une nouvelle révolution des télécommunications.

La révolution numérique.

En ce début de XXI^e siècle, l'informatique a pénétré tous les modes de télécommunication, que ce soient la téléphonie, la télévision, la radio… Par ailleurs, l'informatique a développé de manière vertigineuse ses propres technologies de communication via les réseaux informatiques (courrier électronique, réseaux sociaux, etc.). Désormais, tous ces systèmes de télécommunication sont interconnectés et forment de gigantesques réseaux tentaculaires. Des terminaux très sophistiqués tels que les micro-ordinateurs, les tablettes numériques et autres Smartphones ont ainsi vu le jour aux côtés des traditionnels téléphones fixes, télécopieurs, postes radio, téléviseurs, etc. Ce maillage de réseaux implique également une certaine uniformisation des normes de diffusion des informations, ainsi que de profondes modifications technologiques – par exemple l'utilisation de modems à haut débit (ADSL ou asymmetric digital subscriber line) ou le transport de données par commutation de paquets.

Une société de l'information et de la communication.

Outre les aspects purement technologiques, le développement de ces réseaux de télécommunications implique également d'énormes enjeux économiques et sociaux. En effet, ces réseaux font transiter des quantités d'informations phénoménales et de tous ordres : financier, politique, informationnel, commercial, etc. Ils favorisent ainsi la mondialisation des échanges et constituent à ce titre un marché clé de l'économie mondiale. En même temps, cela a pour conséquences de creuser les inégalités entre pays et entre citoyens fortement informatisés et interconnectés et ceux qui le sont moins. De même, si ces réseaux permettent d'abolir virtuellement les distances, ils modifient aussi fondamentalement notre relation au temps (certains parlent de dictature de l'instantanéité). Ainsi, les télécommunications, souvent désignées sous l'expression de « technologies de l'information et de la communication » (TIC), contribuent à la mutation profonde de notre société.