sylviculture [silvikyltyr] 

nom féminin

(du lat. sylva, forêt)

Entretien et exploitation des forêts.

sylviculteur, sylvicultrice

nom

Personne pratiquant la sylviculture.

Les méthodes de la sylviculture varient en fonction de la composition et de la structure des peuplements forestiers : taillis ou futaies, feuillus ou conifères, essences d'ombre ou de lumière, forêt de plaine et forêt de montagne, des zones froides ou de la zone intertropicale. La forêt est une ressource naturelle renouvelable qui, du fait de la longévité des arbres, nécessite une gestion à long terme.

Les types de traitements de la forêt.

Le mode de traitement (ou régime) le plus simple d'un peuplement forestier est le taillis, utilisé pour les espèces d'arbres dont les souches produisent des rejets (chêne, châtaignier, hêtre, eucalyptus) et qui ne fournissent que du petit bois. Dans ce type de traitement, on coupe tous les arbres au ras du sol. Après quelques semaines apparaissent des rejets sur le pourtour de la souche ; on coupe les rejets tous les 20 ou 25 ans.

Pour obtenir du bois d'œuvre, on réserve les arbres issus de graines disséminées entre les souches du taillis. Cette opération (balivage) conduit peu à peu à un régime nouveau : le taillis sous futaie. En laissant vieillir le taillis, les arbres réservés s'imposent dans le peuplement et l'on passe à un nouveau régime, celui de la futaie, le plus répandu car il permet d'atteindre le meilleur rendement en bois d'œuvre de qualité. La régénération de la futaie est obtenue par une coupe rase (ou coupe à blanc) dans le cas du pin maritime, par exemple, ou, plus souvent, par la méthode des coupes progressives : ensemencement, éclaircies, coupe définitive. Ce traitement (futaie régulière) est utilisé en plaine pour le chêne, le hêtre, le sapin ou l'épicéa. En montagne, on préfère la futaie jardinée, méthode plus proche de la nature, mais plus coûteuse : tous les 10 ou 15 ans, on enlève les arbres exploitables ainsi que les sujets morts ou dépérissants.

Les menaces sur la forêt.

La forêt est un écosystème fragile, soumis à de nombreuses agressions dues au climat (vents violents, fortes gelées, sécheresse prolongée) ou aux êtres vivants (certains insectes et champignons provoquent des maladies quelquefois mortelles). L'homme lui-même est aussi responsable d'agressions : cultures sur brûlis dans la zone intertropicale, incendies de forêts dans la zone tempérée. Les écosystèmes forestiers sont également sensibles à la pollution : les pluies acides sont en partie responsables du dépérissement de certaines forêts dans les régions industrielles d'Europe et d'Amérique du Nord.