sol [sɔl] 

nom masculin

(lat. solum)

  1. Terre considérée quant à sa nature ou à ses qualités productives : Sol calcaire. Sol fertile, aride.
  2. PÉDOLOGIE Partie superficielle, meuble, de l'écorce terrestre, résultant de la transformation, au contact de l'atmosphère, de la couche (roche mère) sous-jacente et soumise à l'érosion et à l'action de l'homme ; partie superficielle qui recouvre les autres planètes du système solaire.
  3. Surface de la terre, aménagée ou non : L'avion s'est écrasé au sol. Le sol natal (= la patrie).
  4. Surface formant le plancher d'un local, d'une habitation : Sol carrelé.
  5. Coefficient d'occupation des sols (COS), coefficient déterminant la densité de construction autorisée.

    Mécanique des sols, qui étudie les problèmes de fondations.

    Plan d'occupation des sols (POS), document fixant les conditions d'utilisation des sols. (Auj. remplacé par le plan local d'urbanisme [PLU].)

Le profil d'un sol, dont l'épaisseur varie de quelques centimètres à plusieurs mètres, montre une succession de couches, appelées horizons. Chaque horizon est caractérisé par la nature de la matière minérale, la quantité de matière organique qu'il contient, la texture (taille des éléments constitutifs), la structure (type d'agencement de ces éléments entre eux, qui forment des agrégats), l'acidité, etc. Dans un sol, on observe généralement : un horizon A, composé d'une couche d'humus résultant de la décomposition de la matière végétale sous l'action de micro-organismes (bactéries), qui surmonte un horizon de lessivage par les eaux d'infiltration ; un horizon B, d'accumulation, où se concentrent les produits lessivés plus haut, argile, fer, matière organique ; un horizon C, faiblement altéré (c'est le matériau aux dépens duquel se sont formés les horizons A et B) ; enfin, la roche mère (horizon R). Au sein où à la limite d'une nappe d'eau permanente, on trouve enfin un horizon G, gris verdâtre, riche en fer ferreux, à taches rouille.

Les types de sol varient avec la composition de la roche mère et le climat, qui déterminent, en particulier, la couverture végétale. Leur étude fait l'objet d'une science, la pédologie.

L'existence, dans les formations anciennes, de paléosols, ou sols fossilisés sous des dépôts postérieurs et qui n'évoluent plus, renseigne sur les conditions climatiques qui régnaient à l'époque de leur genèse. Ainsi, les bauxites du midi de la France (paléosols tropicaux) montrent que cette région a connu un climat chaud et humide.

La nature des sols joue un rôle important dans l'implantation humaine, car elle a des conséquences directes sur l'agriculture. Le déboisement, la monoculture, etc., provoquent l'érosion des sols.