nom masculin
(mot angl., abrév. de popular art, art populaire)
[pl. pop arts]
Courant artistique essentiellement anglo-américain, apparu en Grande-Bretagne vers 1945-1955, qui s'imposa ensuite aux États-Unis.
Par réaction contre la subjectivité de l'expressionnisme abstrait et de l'abstraction lyrique, le pop art porte son intérêt sur la culture populaire, en particulier les images de la publicité, les médias de masse et les produits de grande consommation. Il apparaît aux États-Unis au début des années 1960, précédé par le néo-dadaïsme (Johns, Rauschenberg) et les assemblages de Kienholz. À côté de Warhol, dont les étiquettes de soupe Campbell's ou les portraits de Marilyn Monroe deviendront les emblèmes de l'époque, Lichtenstein, James Rosenquist, Oldenburg, Tom Wesselmann, Jim Dine font le constat ambivalent, entre mise à distance et fascination, des mythes véhiculés par la société de consommation. Ils s'approprient les images du quotidien (enseignes, affiches, bandes dessinées, photographies de presse) et en les reportant sur d'autres supports – plus ou moins transformés – par collage, photographie, peinture ou sérigraphie. Leur style, lui-même inspiré de la publicité, présente une grande efficacité visuelle et remet profondément en cause les critères artistiques.
Fantaisie et sophistication caractérisent les Britanniques (Richard Hamilton, Eduardo Paolozzi, Allen Jones, David Hockney, ce dernier bientôt passé à une figuration plus classique). En France au même moment, les artistes du « nouveau réalisme » adoptent une démarche parallèle en travaillant plus spécialement sur les objets de récupération.