littérature [literatyr] 

nom féminin

(lat. litteratura, écriture puis « érudition »)

  1. Ensemble des œuvres écrites auxquelles on reconnaît une finalité esthétique : La littérature francophone du XXe s.
  2. Activité, métier de l'écrivain, de l'homme de lettres.
  3. Bibliographie d'une question : Faire le recensement de toute la littérature existant sur un sujet.
  4. Ce qui est ou paraît artificiel, superficiel : Le reste n'est que littérature (SYN.  bavardage).

Une définition.

En France, le terme « littérature » a été longtemps associé à la notion de « belles-lettres », c'est-à-dire à un art particulier du langage, comprenant la connaissance des principes de la grammaire, de l'éloquence et de la poésie. Dans le sens moderne, apparu au tout début du xixe s., il qualifie la production écrite relative à un domaine particulier et, avec une valeur positive, une production de l'esprit dans un but esthétique. Cette notion implique un créateur (l'auteur, écrivain ou poète), un objet (le livre), des consommateurs (les lecteurs) et n'est pas séparable de la réflexion sur sa fonction dans la société.

L'histoire littéraire.

Tendant à se détacher de l'histoire politique ou du découpage arbitraire par siècles, l'histoire littéraire rend compte de l'évolution artistique comme la résultante de divers éléments disparates et non coordonnés (générations, mouvements ou tendances, thèmes, idées et formes dominantes).

L'usage s'est imposé, en France, de distinguer une suite de périodes. Au Moyen Âge (cinq siècles) succèdent la Renaissance (xvie s.), le classicisme (xviie s.), le siècle des Lumières (xviiie s.), au xixe s., le romantisme, le symbolisme, le réalisme et le naturalisme (simultanés), puis au xxe s., dada et le surréalisme, l'existentialisme, le nouveau roman, l'Oulipo et l'autofiction. Cet ordonnancement, commode pour l'esprit, ne répond à aucune loi de cohérence et il laisse de côté bien des œuvres qui ne s'intègrent pas dans une telle répartition.