nom masculin
(de humaniste, d'apr. l'all. Humanismus)
Rompant avec la tradition de l'enseignement du Moyen Âge, uniquement théologique, les humanistes pensent que la meilleure connaissance du monde et de l'homme se trouve chez les auteurs anciens.
Le retour à l'Antiquité.
Aussi, ils en recherchent les manuscrits et les lisent dans la langue originale (latin, grec ou hébreu). De ce contact avec la culture antique naît un nouvel idéal de sagesse et une philosophie : les humanistes croient en la bonté de l'homme et en sa capacité de progrès.
L'humanisme apparaît en Italie à la fin du Moyen Âge : Dante, dans sa Divine Comédie, fait une place importante aux écrivains antiques. Au XVe s., Pétrarque attire l'attention sur Homère et Platon, et les écrivains plagient Cicéron, Virgile ou Horace. Le premier centre de l'humanisme est Florence, où Marsile Ficin lit et commente les textes anciens dans son académie platonicienne, non plus par rapport à la religion, mais pour eux-mêmes.
La diffusion des idées.
Puis l'invention de l'imprimerie (v. 1450) permet aux connaissances de se répandre largement, et, dès la fin du XVe s., l'humanisme se développe dans les centres d'imprimerie (Venise, Bâle) et dans les villes universitaires comme Lyon, Padoue, Louvain, Paris, où, à l'instigation de Guillaume Budé, François Ier crée en 1529 le Collège de France, spécialisé dans l'étude des disciplines nouvelles. De plus, les humanistes voyagent et correspondent beaucoup entre eux : ils forment une « république des lettres » qui diffuse leurs idées à travers l'Europe. Érasme, le plus célèbre d'entre eux, Thomas More, le Français Lefèvre d'Étaples critiquent l'Église et la société de leur temps et ne veulent étudier la religion que dans les Évangiles.
Pour atteindre un plus large public, les humanistes en viennent à utiliser leur propre langue et non plus le latin. Ainsi, l'humanisme est à l'origine de l'essor des littératures nationales.