israélo-arabes (guerres) [1948-1973]

Les quatre conflits ouverts qui, depuis 1948, ont opposé l'État d'Israël à divers États arabes.

La création en 1948 de l'État d'Israël, conformément au plan de partage de la Palestine adopté par l'ONU en 1947, n'est pas acceptée par les États arabes. Il en résulte une tension permanente qui aboutit à plusieurs conflits armés. La première guerre (mai 1948-janvier 1949) s'achève par la défaite des États arabes. Des conventions d'armistice sont signées qui font des lignes de cessez-le-feu les nouvelles frontières d'Israël. La deuxième (oct.-novembre 1956) oppose Israël à l'Égypte dans le Sinaï, parallèlement à l'expédition franco-britannique sur le canal de Suez. L'ONU rétablit la ligne d'armistice de 1949. La troisième (guerre des Six-Jours, juin 1967) se solde par une sévère défaite arabe et l'occupation par Israël de la Cisjordanie, de Gaza, du Golan et du Sinaï. La quatrième guerre (guerre du Kippour, oct. 1973) tourne, après des succès initiaux de l'Égypte et de la Syrie, à la faveur d'Israël. Le statu quo est maintenu. Un cinquième conflit se déroule en 1982-1983 au Liban, que l'armée israélienne envahit et dont elle chasse les combattants palestiniens. La résistance des chiites l'oblige à évacuer le pays à l'exception d'une zone dans le sud. Mais une dynamique de paix s'engage, qui aboutit à la signature, à Washington, d'un traité entre Israël et l'Égypte (1979), à laquelle est restitué le Sinaï en 1982, et à un accord entre Israël et l'OLP (1993).