nom masculin
(it. fascismo, de fascio, faisceau)
Le fascisme italien.
Le régime fasciste instauré en Italie en 1922 se caractérise par une concentration des pouvoirs autour d'un homme providentiel auquel l'Italie doit une obéissance absolue, le Duce, titre que prend Mussolini. Antiparlementaire, le régime repose également sur un parti unique, le parti fasciste, lequel est officiellement dirigé par le Grand Conseil du fascisme et est chargé de la propagande et du maintien de l'ordre, confié à la milice. Dans un souci d'endoctrinement, l'État met en place de multiples organisations chargées d'encadrer la société italienne, notamment la jeunesse. Le régime oriente, par ailleurs, l'économie vers l'autarcie, institue des corporations regroupant patrons et ouvriers sous le contrôle de l'État et entreprend la réalisation d'un programme d'industrialisation et de grands travaux. À l'extérieur, le fascisme se veut conquérant et donne à l'Italie un empire colonial (conquête de l'Éthiopie, 1935-1936). Proche des autres régimes autoritaires, il apporte une aide militaire au général Franco dans la guerre civile d'Espagne, lie son sort à celui du national-socialisme et intervient en juin 1940 aux côtés de Hitler. À la suite des défaites militaires, le régime s'effondre à Rome en juill. 1943 et survit jusqu'en 1945 dans le nord de l'Italie.
Les régimes fascistes.
Le terme « fascisme » a été appliqué à d'autres régimes qu'à celui de l'Italie de Mussolini, notamment à ceux mis en place pendant l'entre-deux-guerres par Hitler (→ national-socialisme) et Franco. Le fascisme se caractérise par le rejet des institutions démocratiques et l'obéissance absolue de la nation à un chef suprême. L'État fasciste se donne pour but principal le renforcement de la puissance militaire du pays et l'exaltation du sentiment national, pouvant aller jusqu'à une politique de conquêtes territoriales. Il se caractérise enfin, à des degrés divers, par un encadrement très strict de la société. Tous les aspects de la vie politique, économique et sociale sont ainsi rigoureusement réglementés, sous l'autorité d'un État centralisé s'appuyant sur un parti unique et un système policier répressif et possédant le monopole des moyens d'expression. Individus, catégories socioprofessionnelles et groupes d'opposition y sont étroitement contrôlés au nom de la collectivité. Cependant, la notion de fascisme ne s'applique pas aux régimes autoritaires se donnant pour but la construction du socialisme. On le distingue également du totalitarisme qui repose sur une idéologie totalisante alors que le fascisme est avant tout une exaltation de la force et du destin national.