désert [dezɛr] 

nom masculin

(lat. desertum)

  1. Lieu inhabité, vide ou peu fréquenté.
  2. GÉOGRAPHIE Région très sèche, marquée par l'absence ou la pauvreté de la végétation et la rareté du peuplement.

Les déserts occupent une grande partie de la surface du globe : ils s'étendent sur la moitié de l'Afrique boréale (Sahara), une partie de l'Afrique australe (Kalahari), l'Arabie, la majeure partie de la Chine occidentale et même de la Sibérie, le centre de l'Australie, le Canada septentrional ainsi que sur l'Antarctique.

Le désert est caractérisé, quelle que soit la latitude, par la faiblesse des précipitations (aridité). On peut distinguer deux grands types de déserts, en fonction de la température : les déserts froids, qui sont en fait les plus inhabités (l'Antarctique), et les déserts chauds, c'est-à-dire les déserts de la zone tropicale ou subtropicale (auxquels le nom de désert est souvent exclusivement réservé).

Les déserts chauds sont caractérisés d'abord par des précipitations irrégulières et très réduites (inférieures à 100 mm par an) et par de forts écarts entre les températures extrêmes de la journée : la nuit, le gel est fréquent au Sahara.

L'absence d'eau explique la maigreur de la végétation, limitée à quelques espèces adaptées à la sécheresse et à des plantes temporaires dans les lits des cours d'eau. Ceux-ci, le plus souvent à sec, se perdent dans les sables et arrivent rarement jusqu'à la mer. En raison de l'absence de tapis végétal, l'érosion dans les déserts est caractérisée par le rôle du vent : il trie les grains de sable (laissant subsister de vastes étendues pierreuses, ou regs), les transporte et les accumule sous forme de dunes (ergs).

La vie dans les déserts est très limitée : seules les oasis, où l'irrigation permet des cultures intensives, sont des foyers de peuplement. Le reste est parcouru par les nomades.