nom féminin
(de l'anc. fr. artillier, munir d'armes, du germ.)
Les premières bouches à feu du XIVe s. tiraient sans précision et à faible portée (50 à 100 m) des boulets en pierre ; elles se perfectionnent au XVe s. avec l'adoption de l'affût et l'apparition de boulets de métal. Au XVIIIe s., l'artillerie est modernisée par Gribeauval ; elle participe activement aux batailles livrées par Napoléon. Le XIXe s. est marqué par le canon rayé (1858), le chargement par la culasse (1870) et l'augmentation de la puissance des obus. Durant la Première Guerre mondiale, après le succès du canon de 75, l'artillerie de tranchée (mortiers) connaît un développement rapide, ainsi que l'artillerie antiaérienne. La Seconde Guerre mondiale est marquée par le canon automoteur, la généralisation des calibres de 105 et de 155 mm et l'apparition du radar, qui permet, dès 1941, les tirs de nuit. Depuis 1960, la précision accrue des missiles guidés condamne l'artillerie de gros calibre (400 mm et plus), tandis que, grâce aux développements de l'électronique et de l'informatique, l'artilleur dispose pour la conduite du tir d'instruments perfectionnés.