Venezuela (nom masculin)

État de l'Amérique du Sud, sur la mer des Antilles ; 912 050 km2 ; 28 515 829 habitants (Vénézuéliens). CAPITALE Caracas. LANGUE : espagnol. MONNAIE : bolívar.

GÉOGRAPHIE

Le milieu naturel. Les Andes forment deux cordillères qui culminent au pic Bolívar (5 007 m) et encadrent le golfe de Maracaibo. Le Centre est constitué par les Llanos, bassin sédimentaire drainé par les affluents de gauche de l'Orénoque, et bordé au nord par la chaîne Caraïbe, parallèle à la côte. L'Orénoque longe le rebord du massif guyanais, partie est du pays. Entre 1° et 12° de latitude nord, le pays a un climat tropical. Les pluies sont plus importantes au sud, domaine de la forêt amazonienne.

La population et l'économie. La population est urbanisée à 90 %. L'économie est dominée par le pétrole (1res réserves dans le monde). En dehors de la métallurgie et de la pétrochimie, l'industrie reste modeste. L'agriculture, longtemps négligée, ne couvre pas les besoins du pays ; le maïs et le riz sont les principales cultures vivrières, complétées par l'élevage (surtout bovin). La grande dépendance par rapport au pétrole et une gestion économique peu efficace pèsent sur la lutte engagée contre la pauvreté et les inégalités. Les pénuries de produits de consommation sont récurrentes et l'inflation est galopante. Les États-Unis restent le premier partenaire commercial, devant la Chine.

HISTOIRE

1498. La contrée est découverte par C. Colomb.

Le pays est appelé Venezuela par les conquérants espagnols, qui développent la culture du caféier et du cacaoyer.

1811. Miranda proclame l'indépendance du pays.

Après l'échec de ce dernier, Simon Bolívar reprend la lutte contre les Espagnols et fonde la « Grande-Colombie » (Colombie, Venezuela puis Panama et Équateur) en 1819.

1821. Les Espagnols sont vaincus à Carabobo.

1830. Le Venezuela quitte la fédération de Grande-Colombie.

1858-1870. Le pays est confronté à une guerre civile.

1870-1887. A. Guzmán Blanco laïcise et modernise l'État.

1910-1935. Dictature de J. V. Gómez, qui bénéficie de l'essor de la production pétrolière.

1935-1941. Présidence de López Contreras : un processus de démocratisation s'amorce.

1948-1958. L'armée impose le général M. Pérez Jiménez comme président.

1959-1964. Rómulo Betancourt consolide les institutions démocratiques, restaurées malgré l'opposition des militaires conservateurs et d'une guérilla révolutionnaire.

1974-1979. Présidence de C. A. Pérez Rodríguez, qui nationalise l'industrie pétrolière (1975). Il est réélu en 1989.

1993. Il est destitué. Rafael Caldera (déjà chef de l'État de 1969 à 1974) est élu président de la République.

1999. Hugo Chávez lui succède et met en œuvre un programme de « révolution bolivarienne ». Régulièrement confronté à une forte opposition (manifestations, grèves, tentative de coup d'État en avril 2002, référendum sur son maintien au pouvoir en 2004), H. Chávez bénéficie cependant de l'envolée des prix du pétrole, qui permet d'importants programmes sociaux, ce qui contribue à sa très large réélection en 2006.

Au niveau régional, il s'emploie (avec Cuba, la Bolivie, l'Équateur et le Nicaragua) à fédérer un front latino-américain de gauche face aux États-Unis.

2012-2013. Réélu pour un nouveau mandat, il succombe à un cancer le 5 mars 2013 ; le vice-président Nicolás Maduro, choisi comme dauphin, remporte de justesse l'élection présidentielle.

2014-2017. Après de nouvelles manifestations contre le régime, l'opposition remporte largement les élections législatives et engage un bras de fer avec le gouvernement. Alors que l'économie entre en récession à la suite de la chute du prix du pétrole, la contestation reprend et la violence des affrontements s'aggrave. Une Assemblée constituante, entièrement acquise au régime, est élue.

2018. N. Maduro est réélu à la tête de l'État lors d'une élection présidentielle très contestée (mai), dont l'opposition et la communauté internationale dénoncent les irrégularités.