Togo (nom masculin)

État de l'Afrique occidentale, sur le golfe de Guinée ; 56 600 km2 ; 8 082 366 habitants (Togolais). CAPITALE Lomé. LANGUE : français. MONNAIE : franc CFA.

GÉOGRAPHIE

Étiré sur 600 km du N. au S., large seulement d'une centaine de kilomètres, le Togo demeure un pays rural à 60 %, où l'agriculture est régionalement conditionnée par les nuances du climat toujours chaud, mais plus humide au S. (proche de l'équateur), avec une saison sèche bien marquée au N. Le manioc, le maïs et le mil sont les bases vivrières ; le café, le cacao, le coton et le palmiste fournissent une partie des exportations, loin toutefois derrière les phosphates, principale ressource minière avec le ciment. L'élevage et surtout la pêche demeurent modestes, et l'industrie est limitée (produits cosmétiques, notamm.). Lomé, la seule grande ville, a ouvert une zone franche industrielle. La balance commerciale est traditionnellement et lourdement déficitaire. La dette extérieure, rapportée au PIB, reste très importante.

HISTOIRE

La région, dont le peuplement reste très mêlé, est découverte et exploitée par les Portugais et les Danois aux XVe-XVIe s. Au commerce des esclaves succède, au début du XIXe s., celui de l'huile de palme.

1884. L'Allemagne impose son protectorat sur la région, qui reçoit le nom de Togo.

1914. Britanniques et Français conquièrent le pays, qu'ils se partagent.

1922. La SDN leur octroie un mandat sur le Togo.

1956. Le nord du Togo britannique est rattaché à la Côte-de-l'Or, qui devient l'État indépendant du Ghana.

1960. Le reste du pays obtient son indépendance, avec pour président Sylvanus Olympio (assassiné en 1963).

1967. Un coup d'État amène au pouvoir le lieutenant-colonel Étienne Gnassingbé Eyadema, qui gouverne en s'appuyant sur un parti unique.

1991. Le multipartisme est restauré.

1993. Le général Eyadema est confirmé à la tête du pays par une élection présidentielle (réélu en 1998 et 2003).

2005. Le président Eyadema meurt. Son fils Faure Gnassingbé, après avoir tenté de s'imposer par un coup de force institutionnel soutenu par l'armée, lui succède finalement au terme d'une élection présidentielle (réélu en 2010, 2015 et 2020).