Après une première période influencée par son maître Giorgione, il devient un artiste international, travaillant pour les papes, pour François Ier et surtout pour Charles Quint et Philippe II. Sa manière évolue vers une libération de la touche, une atténuation des contours, la réalisation d'une ambiance tonale plus subtile. À la fin de sa vie, son art atteint un haut degré de lyrisme, allié à l'audace de ses innovations techniques. Son influence sera immense sur l'art européen. Parmi ses toiles, les nombreux portraits mis à part, citons : l'Amour sacré et l'Amour profane, d'une sérénité classique (v. 1515-1516, Rome), l'Assomption (1518, église des Frari, Venise), Bacchanale (1518-1519, Prado), la Mise au tombeau (1523-1525, Louvre), la Vénus d'Urbino (1538, Offices), Danaé (versions de Naples et du Prado), la Nymphe et le berger (v. 1570, Vienne), la Pietà, à l'ambiance crépusculaire striée d'étincelles de lumière (achevée par Palma le Jeune, Venise).
