Comte de Provence, il émigre dès juin 1791 et réside successivement à Coblence, Vérone, puis en Angleterre. La chute de l'Empire (avr. 1814) lui permet de rentrer à Paris, où Talleyrand a préparé le rétablissement des Bourbons sur le trône de France. Sans prestige personnel, il a suffisamment d'intelligence pour sentir qu'en rejetant tout l'héritage de la Révolution et de l'Empire il perdrait à jamais sa dynastie. Aussi, dès le début de la Restauration, il octroie la Charte de 1814, instaurant une monarchie constitutionnelle. Après l'épisode des Cent-Jours, durant lequel il se réfugie à Gand, il restaure à nouveau la monarchie. Il dissout en 1816 la Chambre dite « introuvable », dominée par les ultraroyalistes. Il s'efforce dès lors de pratiquer une politique modérée avec le duc de Richelieu, puis une politique libérale avec E. Decazes, Premier ministre en 1818. Mais, après l'assassinat du duc de Berry (1820), il se sépare de Decazes, prend de nouvelles mesures réactionnaires et fait appel à Villèle.