Il signe son premier film en 1943 (la Légende du Grand Judo), puis réalise l'Ange ivre (1948), Chien enragé (1949). Révélé en Europe en 1951, année où son film Rashomon triomphe au festival de Venise, il apparaît bientôt comme le plus grand cinéaste japonais contemporain avec Mizoguchi et Ozu. Son œuvre, très abondante, a abordé avec un égal bonheur les « films-sabres » (les Sept Samouraïs, 1954 ; Sanjuro, 1961), les adaptations littéraires (l'Idiot, 1951 ; les Bas-Fonds, 1957 ; le Château de l'araignée, 1957 ; Ran, 1985), les sujets réalistes et sociaux (Vivre, 1952 ; Dodes' Caden, 1970), voire ethnographiques (Dersou Ouzala, 1975), et le film historique (Kagemusha, 1980). En 1990, il réalise Rêves, un film testament.