Il a contribué, tout en prônant le retour à Freud, à ouvrir le champ de la psychanalyse, en se référant à la linguistique et à l'anthropologie structurale : pour lui, l'inconscient s'interprète comme un langage. La distinction qu'il a faite entre réel, symbolique et imaginaire s'est avérée d'une extrême fécondité. Il a proposé la formalisation logique de quelques positions théoriques freudiennes : cette démarche doit être comprise dans un cadre « didactique » de la psychanalyse. Il s'agissait pour lui de rendre « objectif » le raisonnement freudien et accessible la psychanalyse à ceux qui ne sont pas passés par le divan du psychanalyste et qui ont reçu l'enseignement de la psychanalyse à l'université. Lacan est de ceux qui ont le plus fait pour approfondir le champ psychanalytique et mieux y accéder sans contresens, malgré la diversité des écoles qui prétendent se rattacher à son « héritage » (Écrits, 1966 ; le Séminaire, 1975 et suiv.).
