République (IIe)

Régime politique de la France du 25 févr. 1848 au 2 déc. 1852.

Issue de la révolution de 1848 qui met fin à la monarchie de Juillet, elle est proclamée par un gouvernement provisoire, qui instaure le suffrage universel et s'oriente d'abord vers des réformes sociales (organisation des Ateliers nationaux, chantiers destinés aux ouvriers sans travail). Mais l'Assemblée constituante, élue en avr., se montre plus modérée sur le plan social.

Juin 1848. La fermeture des Ateliers nationaux provoque une grande insurrection populaire, écrasée par Cavaignac.

La Constitution de nov. confie le pouvoir législatif à une seule assemblée, indissoluble, et l'exécutif à un président élu pour 4 ans et non rééligible ; mais rien n'est prévu en cas de désaccord entre les deux pouvoirs.

Déc. 1848. Le prince Louis Napoléon Bonaparte est élu à la présidence de la République.

L'Assemblée législative, élue en mai 1849, est dominée par le parti de l'Ordre regroupant les légitimistes et les orléanistes et organise la « République sans les républicains » (Thiers). Après avoir réprimé l'opposition démocrate (juin), la droite monarchiste toute-puissante promulgue une série de lois réactionnaires.

Mars 1850. La loi Falloux avantage l'enseignement catholique.

Mai 1850. Une loi électorale restreint le suffrage universel. La liberté de la presse est atteinte également. Un conflit apparaît bientôt entre l'Assemblée, décidée à une restauration monarchique, et le prince-président, qui se désolidarise de sa politique.

2 déc. 1851. Coup d'État de Louis Napoléon Bonaparte, qui dissout l'Assemblée et rétablit le suffrage universel.

Le coup d'État est approuvé, en déc., par un plébiscite.

Janv. 1852. Une nouvelle Constitution prépare le rétablissement de l'Empire.