À Rome, où il va parfaire son éducation artistique de 1642 à 1645, il est marqué par les anti- ques, par Raphaël, les Carrache, Poussin. Au service de Louis XIV et de Colbert à partir de 1661, doué d'une grande puissance de travail et sachant animer des équipes nombreuses, il va exercer une véritable dictature sur les arts (il est premier peintre du roi, chancelier à vie de l'Académie de peinture et de sculpture, directeur des Gobelins). Il professe l'esthétique de la « belle nature », c'est-à-dire de la réalité corrigée selon les normes antiques, et la primauté du dessin sur la couleur. Il a décoré une partie de l'hôtel Lambert à Paris (v. 1655), la voûte de la galerie d'Apollon, au Louvre, et celle de la galerie des Glaces, à Versailles (1678-1684), etc. Parmi ses tableaux, citons, au Louvre, le Sommeil de l'Enfant Jésus, le Chancelier Séguier avec sa suite, les immenses toiles de l'Histoire d'Alexandre.