La réédition au lendemain de la Première Guerre mondiale d'un long poème en prose publié en 1897, les Nourritures terrestres, impose cet écrivain comme maître à penser de la jeunesse de l'époque, par son invitation à se libérer de toutes les contraintes. S'exprimant en un style classique dépouillé, il a abordé les problèmes moraux les plus graves et les plus délicats : s'efforçant d'écarter tout préjugé, tout conformisme, il a cherché à concilier la lucidité de l'intelligence et la vitalité des instincts. Ses principales œuvres sont : l'Immoraliste (1902), la Porte étroite (1909), les Caves du Vatican (1914) et les Faux-Monnayeurs (1926). Ses Mémoires, Si le grain ne meurt (1920-1924), son Journal et sa Correspondance nous renseignent sur les secrets d'une vie qui ne voulut rien dissimuler d'elle-même (Prix Nobel 1947).
Les Faux- Monnayeurs. Ce récit met en cause la structure romanesque traditionnelle, puisqu'il mêle à un roman d'aventures inspiré d'un fait divers une méditation morale et philosophique et le « journal de bord » du roman en train de se faire.
