nom féminin
On distingue trois processus principaux caractérisant l'activité érosive : l'ablation, le transport et l'accumulation. L'érosion n'est donc pas seulement un enlèvement de matière.
Mécanique de l'érosion.
Le vent et la pluie sont d'importants agents d'érosion des roches et des sols. Leur action se trouve plus ou moins favorisée par l'inclinaison et la nature du substrat, par la végétation qui le recouvre et le protège. Sur un sol, l'érosion pluviale, due à l'eau qui ne s'est pas infiltrée et qui ruisselle, arrache au passage les particules qui la constituent, parfois en grandes quantités. Elle affecte de différentes façons les sols cultivables. L'eau peut décaper la terre assez uniformément sur toute une surface (érosion en couche ou en nappe) ou, si elle converge en filets, creuser le sol plus profondément (érosion en griffes et en rigoles). La terre ainsi déplacée se dépose plus loin, formant parfois une nappe qui recouvre les jeunes cultures et les asphyxie. Le transfert et la stagnation d'eaux boueuses, en provenance de terres agricoles subissant l'érosion, provoque, à l'occasion, dans les zones habitées avoisinantes, de nombreuses nuisances : boue dans les habitations et sur les chaussées, comblement des fossés ou des retenues, etc.
Conséquences et prévention.
Une érosion accentuée entraîne un appauvrissement du sol et peut provoquer sa disparition totale. Les sols les plus fragiles sont ceux dont les agglomérats terreux sont les moins aptes à résister à la désagrégation sous l'action du ruissellement (sols limoneux), la stabilité de structure d'une terre dépendant essentiellement du maintien de sa matière organique (fraction d'origine animale ou végétale).
La lutte contre l'érosion implique l'abandon de certaines pratiques agricoles, qui contribuent à appauvrir le sol en matière organique et, dans les cas d'érosion accentuée, la création de terrasses avec murs de soutènement, ainsi que le maintien d'une couverture permanente du sol, qui peut être constituée, dans les cas extrêmes, par une forêt.